Sociologiser la honte
Vincent de Gaulejac, Les Sources de la honte , Paris, Points, 2008 (Desclée de Brouwer, 1996) 310 p. L'auteur a nourri une image de supériorité grâce à sa particule qui le plaçait du bon côté dans le jeu social (sentiment de supériorité) même si du point de vue des conditions matérielles ce n'était pas le cas. Ainsi il pouvait nourrir un certain fantasme sur lui-même. Et échapper à la honte d'être mal né, ou mal élevé. Voir à ce propos le fantasme décrit par Freud (cf le roman familial) d'être un enfant adopté, ce qui permet d'échapper au conflit oedipien. Il dit aussi la honte de ne pas répondre à la demande de sa mère (une petite crotte sur le pot), et sa quête de reconnaissance et d'estime (et donc la satisfaire ) en produisant maints ouvrages. « Lorsqu'on est habité par la honte on se sent inutile, incompris, dévalorisé et seul. » (19) La honte est ce non-dit. La réparation de la chute originelle (35 sq). La réussite peut être vue ...