Zola : Pot-Bouille

 


Émile Zola, Pot-Bouille, LGF, 1984 (1881), 468 p.

C'est en quelque sorte la problématique inversée de Nana : des histoire de coucheries mais vues du côté des bourgeois, ou encore le petit théâtre bourgeois de la même façon que l'Assommoir nous dévoilait le théâtre populaire. Zola s'y révèle féroce, cynique et intraitable à propos de ces mœurs bourgeoises, tout en moralité affichée, et pourtant tout en hypocrisie. Ce qui importe, c'est les valeurs affichées, en premier lieu celles de l’honnêteté, de la moralité. Mais les actes ne sont pas en accord. D'abord, beaucoup de tromperies, dont celle majeure de l'adultère (qui au contraire des nobles est dénié). Ensuite la préoccupation de l'argent, avec le souci de maîtriser l'enfantement, ou de marier les filles. Précisément sur ce registre Mme Josserand se montre inégalable : une truculence bourgeoise qui fait largement le pendant à celle mise en œuvre dans l'Assommoir : par exemple tout le chapitre II, ou encore p. 376 sq. Une scène étonnante : l'auto-acouchement d'une bonne...

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