Réflexions sur l'enseignement de l'histoire en France

 


René Girault, L'histoire et la géographie en question. Rapport au ministre de l’Éducation Nationale, CNDP, 1983.


« L'histoire et la géographie peuvent contribuer fondamentalement à la formation d'une conscience individuelle et collective. Toute la tradition républicaine française inspire cette démarche. » (12)

Enquête : 2617 élèves de sixième et de seconde


Popularité de l'histoire à travers la télévision et la radio : cela montre - cette vulgarisation - et répond « à l'attente d'un peuple chargé d'histoire et conscient du poids du passé sur son destin. » (20)

= « la place de l'histoire donne une dimension politique au débat. »


Dans les années 1975 : apparitions des pédagogies des activités d'éveil (20 à 23 % des maîtres déclarent ne plus faire ou presque d'histoire en 1975, n = 778)

Ces pédagogies mettent en situation les enfants, sur le terrain = on se tourne vers le passé proche et on insiste sur la méthode, la recherche, la critique des sources, sur le travail en groupe, la mise en dossier…

Dans cette perspective on va vers « une histoire parcellisée, pointilliste, sans cohérence chronologique véritable et sans causalité profonde. » (29)

Intérêt des enfants pour la vie quotidienne, et baisse de la connaissance de la chronologie (36,2 % des élèves de sixième savent dater le début de la révolution en 1789 ; 62,7 % des fils de cadre supérieur, 53,3 % des fils d'enseignants, 31,7 des fils de commerçants, 31,6 % des fils d'ouvriers).

À côté de cette démarche du local, de l'environnement, il y a celle autant pratiquée d'une ouverture au monde contemporain.

Situation de l'histoire est différente selon les lieux. Elle est « désastreuse » (37) dans l'enseignement technique.

Pour la connaissance, le manuel est l'instrument le plus prisé : « chaque élève dispose librement de son document ; il peut le revoir chez lui. » (42)

Les manuels sont de plus en plus riches en documents iconographiques, textuels. Aujourd'hui avec la gratuité de l'école, on rend les manuels à la fin de l'année. « Autrefois, dans les familles des couches socialement défavorisées, ces livres de culture générale, que souvent on avait plaisir à reprendre et à refeuilleter à l'âge adulte, jouaient un rôle éducatif de grande importance. » (43)

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