Erich Maria Remarque : A l'ouest rien de nouveau
Erich Maria Remarque, A l'ouest rien de nouveau, Poche (1èreéd. 1956), 219 p.
Conçu comme un témoignage à la première personne ce récit puise sa force dans la vraisemblance des scènes décrites en tant que scènes vécues. L’action se déroule essentiellement sur le front lors de la première guerre mondiale, dans les tranchées : il s’agit de relations d’hommes, chaque jour broyés un peu plus par la guerre, la hiérarchie militaire, les manques de toute nature. Subsistent des amitiés, mais qui prennent fin avec les hommes qui les portaient. C’est aussi un grand livre sur le corps, agressé, mutilé, déformé, pansé, guéri, et donc sur la douleur physique autant que morale. La déshumanisation non seulement des soldats mais aussi du lecteur, témoin impuissant de cette boucherie. C’est un grand livre antimilitariste, car s’il est écrit du côté allemand, sa thèse penche vers l’universalité du constat que la guerre est infecte.
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