Un témoignage sur le travail précaire
Anonyme, Moi, Anthony, ouvrier d'aujourd'hui, Le Seuil, 2014, 71 p.
Il s'agit d'un témoignage d'un jeune qui abandonne les études alors qu'il est en seconde et qu'il a 16 ans. S'ouvre alors à lui, une période qu'il pense temporaire de petits boulots : distribution de prospectus, barman, vendeur, etc. les choses se stabilisent un petit peu si l'on peut dire avec l’obtention du CACES, le certificat d'aptitude à la conduite en sécurité. C'est grâce à lui qu'il travaille comme cariste dans le domaine de la logistique au sein des grands entrepôts. Mais une promesse comme il le dit qui s'avère décevante : travail de nuit, physique, mal rémunéré, et surtout souvent en CDD. Les mots sont forts pour décrire le sentiment qu'il a d'être un esclave. Souvent il démissionne car il ne résiste pas à la pression physique du travail. Cet itinéraire est somme toute déprimant, et pourtant on y lit aussi la solidarité : celle de sa copine qui possède appartement et voiture, celle de ses parents qui continuent à l'aider financièrement, celle de ses grands-parents, et aussi, celle de ses collègues. Cependant, jamais ne s'éloigne tout à fait vraiment le sentiment de devenir « une machine vivante. » (41) Il essaie de s'éloigner de ce type d'emploi pour s'essayer à la vente où il découvre les arnaques. Au bout de cet itinéraire qui dure, une dizaine d'années, pointe l'espoir de passer le diplôme d'accès aux études universitaires afin de reprendre les études...
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