Zola : La joie de vivre

 


Émile Zola, La joie de vivre LGF, 1985 (1883), 447 p.

Une histoire à l'envergure plus limitée que les précédentes et avec des personnages moins charismatiques : Pauline, orpheline des bouchers des Halles (cf. Le ventre de Paris) est prise en charge par son oncle et sa tante, en Normandie près de la mer. On suit son itinéraire de sa tendre enfance jusqu'à sa maturité de jeune adulte. Promise à son cousin, elle voit Louise lui passer devant. Le titre est ironique car outre sa déception amoureuse, elle perd l'essentiel de sa fortune que sa tante pille pour soutenir les entreprises hasardeuses de son fils. Le chien meurt, ainsi que sa tante, son oncle est touché par la goutte qui le fait atrocement souffrir, son cousin court d'échec en échec sur le plan professionnel, et son mariage avec Louise s'avère malheureux... Et ce qui s'avère finalement un événement heureux, la naissance du fils de Lazare et Louise, s'effectue dans une incertitude et dans des douleurs fortes : c'est d'ailleurs le passage le plus réussi du livre (la description la plus longue concernant un accouchement dans la littérature française d'après la critique du livre), qui débouche pour Pauline sur un rôle affirmé, mais tout de suite gâché par le suicide de la bonne Véronique.

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