Zola : Le rêve
Émile Zola, Le rêve, Presse de la Renaissance, 1980 (1888), 318 p.
Angélique abandonnée par ses parents est « adoptée » par Hubert et Hubertine qui ont vu leur vie endeuillée par la mort de leur enfant. Ils voient donc dans ce surgissement la possibilité d'une « seconde chance ». Angélique se berce d'idées mystiques puisées dans les histoires légendaires et saintes. Elle attend la venue du prince charmant. Qui viendra ! Mais le père, un prêtre qui a endossé la prêtrise à la suite de la mort en couches de sa femme adorée, s’oppose au bonheur de son fils auquel il n'a pas pardonné son malheur. Il le destine à un mariage avec une personne de son rang. Quand il accepte enfin d'unir les jeunes amoureux, « la messe est dite » : Angélique meurt du baiser de l'épousé ! On le voit, beaucoup de grandiloquence et de mysticisme dans cet épisode peut-être le plus faible de la série. A moins qu'on puisse y lire en creux une allusion à l'hystérie féminine telle qu'elle sera abordée par un certain Sigmund Freud...
« Oh mon enfant, il n'y a que le devoir et l'obéissance qui fasse le bonheur. On souffre toute sa vie d'une heure de passion et d’orgueil. Si tu veux être heureuse, soumets-toi, renonce, disparais... » (212)
Commentaires
Enregistrer un commentaire