Où en sont les classes populaires ?
Stéphane Beaud, & Michel Pialoux, Violences urbaines, violence sociale. Genèse des nouvelles classes dangereuses , Fayard, 2003, 426 p. Point de départ : une émeute urbaine à Montbéliard oppose des « jeunes » aux forces de police. Les jeunes : non identifiable simplement (contre la réification p. 15): il y a « un continuum de positions, volatilité des attitudes et des opinions en fonction de la conjoncture ». (note 1 p. 15) Idée : dégager le soubassement socio-historique de tels mouvements, et voir l'émeute comme un symptôme (16) : du chômage, de la précarité, de l'affaiblissement de la définition collective, de la déstabilisation des familles, de l'effondrement de la représentation politique, de la ségrégation spatiale. Dans ce cadre, les jeunes se sont construits avec « des chances de vie » restreintes (Weber) s'inventant des repères face à des pères sans travail. Mais aussi glissants vers l'autodestruction de soi (17). ...