Franz Kafka : Le procès
Franz Kafka, Le procès , Gallimar d, 1987 (1933), 3 7 8 p. Joseph K est accusé, mais le lecteur ignore de quoi, et il l’ignorera jusqu’au bout. Mais ce n’est pas une intrigue au sens habituel du roman. Plutôt une errance, dans un monde étouffant et absurde. Joseph doit se défendre, avec notamment l’aide un avocat, mais sans savoir contre qui et contre quoi. Cet anonymat de la procédure est symbolisé par la figure des policiers qui remplissent une fonction, obéir aux ordres, sans qu’eux-mêmes n’apparaissent à proprement parler « inhumains », mais ils ne font « qu’exécuter », jusqu’à le faire de manière littérale à la toute fin du récit. Eux aussi donc sont pris dans cette grande machine inquiétante, inquiétante parce que non décrite, inquiétante parce que non posée comme telle. A travers ces mécanismes animés par des humains, on peut voir le symbole du ou des pouvoirs et des machineries bureaucratiques. Dans ces rouages, tout n’est qu’impuis...